lundi 20 avril 2015

Adultère


Mon cœur était si mort,
Qu’un jour, sur un genou,
J’ai vu briller de l’or,
Et des reflets sur son cou.

J’ai succombé à sa chair,
Par un soir de misère,
J’ai inondé sa terre,
Et depuis c’est l’enfer.

Le présent n’est qu’un vaste cimetière,
Où sous les tombes noires,
Gisent d’immondes vers,
Les squelettes de mes espoirs.

Alors pour ne pas mourir,
Je me suis revêtu de souvenirs,
Alors pour ne pas dépérir,
Je tente de sourire…


Extrait du recueil IV "Spleen et Clarté" (187 poèmes),
 à la section "Autobiographie".

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12 commentaires:

  1. Ç est très beau et très triste aussi

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  2. Stéphane , cet écrit , j'ai du le lire , le relire plusieurs fois pour le commenter .
    Difficile de lire ce thème , l'adultère .
    Encore plus troublée , lorsque j'ai vu ces mots , extrait autobiographique . Je vais essayer de faire abstraction de ces derniers mots .


    Que ce genou est tentant , peut on résister à ses pulsions quand l'appel de la chair est la plus forte ? Ne peut on pas réfléchir , avant d'agir ? Ne voit on pas l'effroi , les suppliques dans le regard qui fait face ?
    La raison est anesthésiée , le self-plaisir ( si je puis dire )est le plus fort , impossible d'y résister .
    Le réveil est dur , vision de l'horreur , conscience de son inconscience ...
    D'un côté un sali , de l'autre un salaud .
    Pour le second , rien à ajouter .....
    Pour le premier , comment continuer à vivre alors que la mort semblerait la seule solution pour tout oublier , comment trouver un sens à sa vie , comment retrouver un sens à sa vie ?
    " Alors pour ne pas mourir,
    Je suis revêtu de souvenirs,
    Que je serre contre moi,
    Quand mon cœur pense à toi "


    Qu'il m'a été difficile , Stéphane ,de commenter .
    J'espère que j'ai été assez discrète pour ne pas te choquer ;
    Tu est un ami très cher pour moi , et comme le dit si bien Hellene , tu as des bras très tendres , pour aller t'y lover .

    PS : Mon premier commentaire me plaisait plus que celui-ci , les idées étaient les mêmes , mais les mots mieux choisis , car ils sortaient du cœur et maintenant ...Je m'en veux d'avoir fait , sans doute une mauvaise manip .

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    1. Mais non Annette ton commentaire est comme toujours, merveilleux. J'ai mis deux ans avant de succomber à l'appel de la chair et puis un jour...Depuis je ne rêve que d'un retour en arrière mais rien n'efface nos erreurs et les peines engendrée, rien, même pas le temps. La tombe ? Non, j'ai trouvé l'echo de mon coeur et je revis depuis...Merci d'avoir su si bien commenter sans tomber dans le jugement...Mes amitiés ma très chère amie, bisous...

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  3. Tu es trop généreux , Stéphane , je t'assure que mon commentaire , le 1er était t'aurais davantage touché , moi-même je me suis surprise d'avoir , en peu de mots trouver les mots justes , précis , adéquats . Hélas , le commentaire restait en attente ( sans doute un bug dans mon ordi ) et ensuite tellement colère de ne voir rien venir , j'ai voulu recommencer mais ...les mots ne sont pas revenus comme je le désirais , juste les idées que je voulais faire passer . Tu as du te trouver dans cette situation toi aussi , c'est frustrant . Mais je suis contente que tu m'aies comprise . Oh non , je ne me serais jamais permise de te juger . Qui n'a jamais eu , dans sa vie , des remords qui restent inexpiés ? Je sais que tu as trouver l'âme sœur qui t'a permis de reprendre goût au bonheur ;inestimable !

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    1. Merci Annette mais je confirme ce que j'ai dit, tu t'es, comme toujours, très bien exprimé dans le second post et c'est un honneur pour moi te lire tes commentaires. Oui le bonheur est là mais il est fragile alors je tente de le maintenir à flots, contrairement à autrefois...Mes amitiés.

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  4. "Ne juge pas et tu ne seras pas jugé" comme on dit. Tu as suffisamment souffert je suppose, d'après ce que tu écris, pour que nul n'alourdisse ta peine par le poids d'un jugement. Combien sont tentés sans jamais succomber ? Combien succombent, que le remords et les regrets après coup brûlent à petit feu ?Je dirais, quitte à faire rugir d'indignation celles et ceux qui ont été victimes ce ces coups de folie, qu'il est heureux malgré tout, que l'on survive et que l'on soit capable de reconstruire sur ses propres ruines. C'est ce que je te souhaite de tout coeur
    Il résulte de tout cela, un triste mais néanmoins beau et émouvant poème

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    1. Oui, reconstruire sur ses propres ruines, voilà sans doute la quête la plus noble, celle du bonheur. Merci Anne-Marie de ce superbe commentaire, tu as une grande expérience de la vie, c'est ce qui fait la force de cette note. Mes amitiés.

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  5. Adultère. Le mot qui fâche. Le mot qui montre du doigt. Le mot qui désigne un coupable.
    Mais la racine de ce mot nous emmène ailleurs que dans la condamnation pure et simple...
    Alias, alter, altero (verbe) : l'autre, altérer, rendre autre.
    "Mon coeur était si mort" Tout est dit ! Eros et Thanatos.

    Peut-être - je dis bien peut-être, parce que nous ne nous connaissons pas assez - fallait-il s'autoriser cela pour "rendre autre" et en finir avec une situation sans issue malgré toutes les apparences et les espoirs.
    L'adultère, je l'ai connu, mais depuis l'autre côté de la barrière. Et c'est à partir de cela que je voudrais te dire, Stéphane, que les personnes trompées ont souvent la tentation de condamner l'autre sans appel. C'est si facile de se poser en victime!
    Pourtant, toute histoire d'amour s'écrit entièrement à deux et il n'y a jamais un coupable absolu d'un côté ni une victime absolue de l'autre. Dans une partition de couple, les fausses notes et les grincements sont toujours, malgré les apparences, écrites et jouées ENSEMBLE, par les deux.
    Tu as visiblement été condamné sans appel.... Et la sentence a été très lourde.
    On ne peut pas attendre de tou(te)s cette capacité à se remettre soi-même en question dans une telle situation...
    Ce que je te souhaite de tout mon coeur, mon ami-frère, c'est de pouvoir ôter le costume et le rôle de juge d'instruction et de procureur que tu as endossés vis à vis de toi-même !
    Nous sommes ainsi faits que nous allons parfois désespérément chercher des petits bouts de vie (même factices) là où nous les trouvons.
    Je te souhaite d'entrer dans la douceur vis-à-vis de toi à cet endroit précis où tu sembles le premier à te condamner. Il faut commuer la peine que tu t'es infligée en libération complète et définitive !
    Je crois profondément aux valeurs de fidélité et d'engagement, évidemment! Mais je suis incapable de voir une "faute" là où, me semble-t-il, il n'y a que de l'humain.
    Nous avançons tous et toutes comme des petits crabes: plus ou moins de travers....
    Alors, cher Stéphane, le petit crabe que je suis te redit une fois encore : VA VIS ET DEVIENS !
    Merci pour ce tout beau texte.
    Gros bisou à partager avec ta Diane chérie!

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    1. Non, je me suis condamné tout seul, quand l'amour n'est plus il ne faut pas recomposer comme je l'ai fait. Merci, superbe explication de texte sur les faiblesses humaines. Bisous mon petit crabe, porte-toi bien...Me amitiés à Louis...

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  6. le spleen dans toute sa splendeur ! comme j'aime
    @micalement

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