mardi 29 juillet 2014

Encore une nuit


Encore une nuit,
Une nuit de plus,
A dormir sans toi,
A te penser là,
Près de moi,
A serrer le vide,
A t’engendre gémir,
Pareil au vent,
Qui frappe au carreau,
Comme un marteau,
Où je suis le pauvre clou,
Le pauvre fou !

Encore une nuit,
A caresser ton ombre,
A entendre ta voix,
A te souffler des mots d’amour,
Qui ne reviendront jamais,
Et qui resteront collés,
Aux murs sourds, 
Et au cadre froid,
De ta photo,
Posée sur moi.

Encore une nuit...

3 autres strophes disponibles dans le recueil "En TOI" (67 poèmes) 
et dans l'Anthologie "TOI" (209 poèmes).

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dimanche 27 juillet 2014

Enfin revenue


Tu es enfin revenue,
Je t’ai tant attendue,
Mais maintenant que tu es là,
Serre-moi fort dans tes bras,
Jusqu’au bout de la nuit,
Jusqu’à ce qu’elle s’enfuit,
Avec les fous,
Loin de nous.

Plus jamais tu ne me quitteras,
Tu resteras toujours avec moi,
Dans les joies, dans les peines,
Dans l’amour, dans la haine,
Sans chagrin, avec entrain,
Du début à la fin,
Du crépuscule heureux,
Au petit matin brumeux.

Plus jamais tu ne partiras,
Loin de tes enfants, loin de moi,
Loin de tous ceux qui t’aiment,
Et qui t’ont vu partir un peu blême,
Le regard vide, le visage froid,
Les lèvres bleues, figées de soie,
Mais dans mon rêve tu es là,
Aussi vivante qu’autrefois,
Et tu me prends dans tes bras,
Et tu m’emmènes, là-bas…

Poème du recueil "Vers TOI" (99 poèmes),
 dans la section "Histoire (28)" 
et dans l'Anthologie "TOI" (209 poèmes).

Maquette et poèmes entièrement refaits

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vendredi 25 juillet 2014

Plaisirs sans chaînes


Esclave de ta chair,
Esclave de Baudelaire,
Je t’enchaîne à ses vers,
Et te promène sur ses terres,
Car ta peau est un poème,
Tes lèvres la bohème,
Qui chante à mon cœur,
De nobles langueurs,
Et noie mes malheurs,
Sous le poids des « je t’aime »,
Et les vers de Verlaine,
Nous bercent et nous emmènent,
Vers de lointains harems,
Où les désirs s’enchaînent,
Où l’amour nous entraîne,
Aux plaisirs sans chaînes…

Poème offert du recueil "Vers TOI" (99 poèmes),
 de la section "Histoire (28)" 
ou l'Anthologie "TOI" (209 poèmes).

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lundi 7 juillet 2014

Rose érotique


Allons voir ma belle, si la rose a éclos,
Dans les robes nouvelles derrière les murs clos,
Au creux des violoncelles se joue-t-il l’amour ?
Avec de belles pucelles et de beaux troubadours ?

Marchons sur les murmures des plaisirs susurrés,
Allons donc nous saouler de désirs chuchotés,
Ecartez donc madame, vos dentelles bleutées,
Je vous offrirai le charme de mon pic dressé !

Faîtes trembler madame ce vieux lit déglingué,
Qui n’a pas vacillé depuis un vieil automne,
Où l’amour est parti de son pas monotone,
Qui teinte mes nuits de soupirs fatigués. 

Mais cette nuit madame, ouvrez-moi votre rose,
Parfumez de l’amour ma vie si morose,
J’y plongerai sans paresse, peut-être avec hardiesse,
Et puis viendra le jour où je prendrai vos fesses ! 

Poème du recueil "En TOI" (67 poèmes) 
et dans l'Anthologie "TOI" (209 poèmes).

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samedi 5 juillet 2014

Le chemin inattendu (SLAM.9)


Un matin où il faisait gris, un jour où il faisait froid,
Je m’en allais clopin-clopant le long des quais qui clapotaient,
Le vent sifflait un air macabre, les feuilles gisaient comme des cadavres.
Je ne savais pas vraiment où j’allais mais j’y allais c’est c’qui comptait.

Le chemin inattendu ne s’trouvait pas au coin d’la rue,
C’est un chemin perdu que peu de gens ont déjà vu. 
Alors qu’j’y croyais plus une petite fille me l’a montré,
On a sympathisé et puis on a marché.

On a longé les quais d’nos vies de ce jour où y faisait moins gris,
On s’est promené, on a parlé, elle m’a dit qu’elle s’appelait Poésie,
J’ai trouvé ça super comme nom ça sonnait pas l’mépris. 
Elle m’a dit qu’elle pouvait être mon amie et moi j’ai dit oui.

Je lui ai confié mes nombreux maux, elle m’a confié ses jolis mots,
La pauvre était vêtue d’oripeaux faut dire qu’la poésie ça fait un peu vieillot. 
Alors qu’elle était au bord des sanglots, j’lui ai dit que les gens c'est des charlots,
Qu’ils préféraient aller au bistrot ou bien regarder des films pornos. 

Nos pensées se sont croisées et là j’crois bien qu’on s’est aimé,
Elle m’a raconté sa vie avec Baudelaire, avec Rimbaud, avec Verlaine,
Elle m’a aussi conté l’histoire des Misérables de Victor Hugo,
Là j’crois bien que j’ai versé une larme car j’trouvais ça très beau. 

On a continué notre chemin le long du parc aux roses,
Là où les poètes disent que la vie est moins morose,
Y’avait aussi des mésanges couchées sur des bancs bleus,
J’crois bien c’était des anges ils avaient l’air heureux.

Y’avait aussi pleins d’arbres aussi songeurs que rêveurs,
Y’avait aussi des fleurs qui m’ont fait chaud au cœur,
C’est là que Poésie a rimé dans ce p’tit coin d’bonheur,
C’est là que j’ai aimé son p’tit côté slameur.

Les rayons du soleil ont percé le gris de cette matinée,
Poésie a rayonné et s’est mise à chantonner,
Des vers pleins la voix nous avons repris notre chemin,
Nous nous sommes plus quittés car c’était notre destin… 


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