Les merles ne sifflent plus,
les bernaches sont mortes
abattues dans un ciel rouge
les ailes cassées par le temps.
Je ne suis plus qu’une ombre dans tes yeux
soleil bossu de ton indifférence
au crépuscule de nos cieux
un dieu en itinérance.
Je marche sous la pluie
le brouillard roule sur ma peau
avec courage j’aimerais être là-haut
flotter dans l’éther et l’oubli.
Peut-être alors viendra le renouveau
des bateaux ivres issus de mes cachots
peut-être qu’enfin l’ouragan renaîtra
pour une seconde, un peu de toi.
Sans doute as-tu ajouté dix ans
de cette vie comblée de tourments
mille mercis pour ce sursis
mais sans toi, je n’ai plus envie.
Tranché dans le vif la chair putride
exhumé l’âme de ce corps moisi
retrouver les anges et les perséides
enfin sourire, dans l’infini…
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