Un jour si tu croises le grand amour,
dis-lui donc de ne plus entrer dans ma
cour,
dis-lui donc d'aller se faire voir,
de raconter à d'autres ses histoires…
Le grand amour, c'est autant un jeu
d'échecs qu'un jeu de dame,
tu peux être pion, reine ou bien roi,
mais tu sais surtout que tu n'es plus
toi
il te prend tes flammes, il te vole ton
âme
il te manipule, il te désarticule,
il te laisse pauvre sans le sou,
il te laisse sens dessus dessous,
il te retourne, il te chamboule
il te rend complètement maboule
il te dégêne, il te rend sans gêne,
à l'idée de le perdre tu flippes
car tu adores te balader sans slip
tu ne sais plus s'il va faire jour ou nuit
mais tu sais qu'avant ta vie était pleine
d'ennui
hier tu étais moribond et aujourd'hui tu
fais des bonds
hier tu étais sur terre et aujourd'hui tu effleures
la stratosphère !
Mais tu sais le grand amour c'est comme un grand prix
chaque virage peut te couter la vie,
c'est une danse risquée, toujours sur le fil du rasoir,
un seul faux pas peut conduire au seul
au revoir.
Alors le jeu en vaut-il vraiment la
chandelle ?
Quand la passion te consume faut-il toujours
vivre de ses étincelles ?
N'oublie pas que le grand amour est fait de
raison et non de passion,
qu'il est le kaléidoscope des quatre
saisons.
Alors si par chance le grand amour décide
de rester,
chéris chaque seconde car il peut s'envoler,
le grand amour est une fleur qui ne doit
jamais flétrir,
un poème sans fin que seul le cœur peut
écrire...