vendredi 16 août 2024

L'échiquier du grand Amour


Un jour si tu croises le grand amour, 

dis-lui donc de ne plus entrer dans ma cour, 

dis-lui donc d'aller se faire voir, 

de raconter à d'autres ses histoires… 

 

Le grand amour, c'est autant un jeu d'échecs qu'un jeu de dame, 

tu peux être pion, reine ou bien roi, 

mais tu sais surtout que tu n'es plus toi 

il te prend tes flammes, il te vole ton âme 

il te manipule, il te désarticule, 

il te laisse pauvre sans le sou, 

il te laisse sens dessus dessous, 

il te retourne, il te chamboule 

il te rend complètement maboule

il te dégêne, il te rend sans gêne, 

à l'idée de le perdre tu flippes

car tu adores te balader sans slip

tu ne sais plus s'il va faire jour ou nuit

mais tu sais qu'avant ta vie était pleine d'ennui 

hier tu étais moribond et aujourd'hui tu fais des bonds 

hier tu étais sur terre et aujourd'hui tu effleures la stratosphère !

 

Mais tu sais le grand amour c'est comme un grand prix

chaque virage peut te couter la vie, 

c'est une danse risquée, toujours sur le fil du rasoir, 

un seul faux pas peut conduire au seul au revoir. 

 

Alors le jeu en vaut-il vraiment la chandelle ? 

Quand la passion te consume faut-il toujours vivre de ses étincelles ? 

N'oublie pas que le grand amour est fait de raison et non de passion,

qu'il est le kaléidoscope des quatre saisons.

 

Alors si par chance le grand amour décide de rester, 

chéris chaque seconde car il peut s'envoler, 

le grand amour est une fleur qui ne doit jamais flétrir, 

un poème sans fin que seul le cœur peut écrire...




samedi 3 août 2024

Les fantômes



Me voilà de nouveau seul,

seul dans la vie, seul dans la nuit,

les fantômes trottent de leurs rires sordides,

rouleau compresseur de mes égarements

sous un ciel rose la terre est noire

rien n'y pousse hormis le désespoir

les fleurs du mal et la solitude des pierres,

je voudrais me relever mais je n'en ai plus la force

je voudrais prier, mes lèvres sont closes

les mains éthérées serrent mon cou,

mon cœur froid s'envole à travers les songes

mais même les étoiles me repoussent du vide

la mort ne veut pas de moi, me hurle d'accomplir

ce qui doit être accompli…

 


vendredi 2 août 2024

A comme Amour

 



L’amour, tout le monde en possède un bout,

c’est ce petit rien qui forme le grand tout,

l’amour ça unit les hommes, les chats, les matous,

Ca va et ca vient comme les bulles d’un bain à remous.

 

L’amour c’est tout sauf un long fleuve tranquille,

c’est une mer à la fois sauvage et docile,

ça vous caresse le cœur, ça gronde, ça n’a rien de facile,

réussir son amour est ce qu’il y a de plus difficile.

 

L’amour c’est aussi un poème récité au clair de lune,

quand les dryades et les féés s’invitent au creux des dunes,

l'amour c’est une magie emprisonnée dans les runes,

même les chercheurs de corps peuvent y trouver fortune.

 

L’amour, on le chante depuis toujours, on l’écrit à l’infini,

on l’érige en gratte-ciel ou en prison pour s’y enfermer à vie,

le grand amour c'est bien plus que le conte des mille et une nuits,

c'est la Joconde, un Van Gogh, un Modigliani.

 

Être en amour est quelque chose de merveilleux,

vous ne touchez plus terre, vous volez dans les cieux,

vous avez enfin trouvé un vrai sens à la vie,

vous côtoyez les étoiles, vous touchez l'infini.

 

Mais l'amour c'est aussi une histoire avec un point final,

c'est un voyage en train avec une station finale,

comme dirait Grand Cœur Malade valait mieux prend le bus,

même si toutes les histoires finissent au terminus.

 

Des histoires d'amour j'en ai connu quelques-unes,

j'en ai connu des vertes, des blondes et des brunes,

il parait que les dieux écrivent en rouge leur destin,

si les fidèles en sont comblés, les infidèles meurent de faim.

 

L'amour ça vient du cœur, de l'âme et du corps,

ca vous rend speed, ça vous prend aux tripes, ça vous prend le mords,

c'est un galop, une escalade, le mont Blanc et l'Everest réunis,

ça peut monter jusqu'à la lune où votre amour aluni.

 

L'amour c'est à la fois un feu d'artifice et une braise qui vous consume,

pour le garder il faut enfiler son plus beau costume,

on doit être fort, on doit être doux, on doit être sincère,

pour ne pas le perdre on doit être capable de remuer la terre entière.

 

L'amour ce n'est pas du capitalisme, c'est un bénéfice à long terme,

c'est du blé, du grain, du cochon, ça te nourrit comme à la ferme,

ça raccourcit tes heures et ça prolonge tes nuits,

l'amour, c'est tout simplement le seul hymne de la vie.

 

L'amour c'est aussi une boussole qui a perdu le nord,

tu ne sais plus ce que tu fais, si tu es en vie ou bien mort,

tu flottes, tu lévites, tu t'envoles quand ses lèvres effleurent les tiennes,

l'amour c'est capital, c'est Rome, Paris ou bien Vienne.

 

Que tu sois blanc, jaune, black ou beurre,

l'amour n'a pas de frontière et à mille saveurs,

c'est un diamant, c'est du cristal, c'est le sucre, le poivre et le sel  

il est une chose rare tout en étant, universel…


jeudi 1 août 2024

Équilibre précaire

 



Je ne sais que penser de ce monde 

s'il s'est bâti sur l'entraide ou la haine, 

si ce monde s'est construit dans les joies ou les peines, 

si dans notre histoire, il y a eu plus de gloire que d'amour, 

ou s'il y a plus de caresses que d'Oradour.

 

Sans doute un peu des deux me direz-vous, 

autant de paix que d'hommes à genoux, 

autant de ruines que de formidables fondations, 

autant de feuilles mortes que de fleurs accrochées aux saisons,

le monde semble tenir équilibre, me semble-t-il, 

en équilibre précaire, ainsi soit-il.

 

C'est vrai qu'il y autant de nuits que de jours, 

qu'il y a sans doute autant de cris que d'amour,

seulement, quand j'allume ma télévision 

à l'heure exacte des informations, 

des pluies torrentielles inondent les demeures, 

la faim, la guerre, la colère, le monde se meurt, 

les roquettes tombent, les canons tonnent comme des orages, 

j'ai le cœur emprisonné, pris en otage.

 

Mon enfant se demande pourquoi ces carnages, 

pourquoi cette folie, pourquoi ces naufrages, 

des secondes, des minutes, une éternité de violence, 

ses larmes roulent, brisent et emportent son innocence.

 

Mais ne t'inquiète pas, mon petit, tu n'es pas un animal, 

le bien l'emporte toujours sur le mâle, 

c'est comme ça que finissent toutes les histoires. 

bien sûr, je lui mens, ça lui évite de faire des cauchemars.

 

L'équilibre est alors maintenu, 

un équilibre précaire, un fil ténu, 

le bien, le mal, la guerre continue, 

mais un jour tu devras choisir ton camp. 

Choisis-le bien, ou ce sera le néant.