D’entre mes songes
sous les étoiles
d’entre mes rêves
sous les voiles
j’étends ma plume
à l’ombre de la lune
et sous ses cils d’argent
Cécile,
je pense à toi
encore une fois.
Tu étais le soleil
la chair mordorée de mes jours,
tu étais ma merveille
mes nuits aux goûts de velours.
Te rappelles-tu du sable bleu ?
Et de l’azur où nous valsions heureux ?
Te rappelles-tu des abricots ?
Et du goût sucré des pays chauds ?
Tu sais, tu es toujours là,
tu ne m’as jamais vraiment quitté,
tu sais, mon cœur se languit de toi,
il ne t’a jamais oublié.
La nuit, quand l’ombre domine mes heures,
quand de moi ne reste que la peur,
j’entends le son de ta voix,
je devine le bruissement de tes pas,
alors mes frissons cessent,
alors je sens une caresse,
un petit bout de ta tendresse,
qui me donne le courage,
de revoir les nuages
qui me donne la volonté,
de vivre d’autres étés.
Lorsque l’aube se déploie
lorsque depuis les toits
s’envolent les chants d’oiseaux,
je te vois, tu es là,
assise au bord du lit,
tu es là et me sourit.
Alors je me lève et cours vers toi,
sans cesse je ne cesse de te rattraper Cécile,
et peut-être qu’un jour,
dans un champ d’or et de blés,
ou à l’ombre d’un chêne ou d’un cyprès,
je retrouverais tes lèvres mielleuses,
ta peau salée d’amour,
ton cou couleur velours,
je t’unirais à mes pensées,
nous ne ferons qu’un
jusqu’aux dernières lueurs du jour
et lorsque la fièvre s’atténuera,
lorsqu’au soir le crépuscule flamboiera,
j’étendrais ma plume
à l’ombre de la lune
et sous ses cils d’argent
Cécile,
je penserais à toi
une dernière fois…
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