lundi 4 novembre 2024

Le A de ses lèvres rouges

 


(sur une musique de Sting, Shape of my heart)


Il erre seul dans la grande rue animée,

il a les mains dans les poches, l’esprit ailleurs,

les gens passent, occupés à leurs affaires,

personne ne le remarque, il est invisible,

le vent souffle sur son visage livide,

le soleil a perdu ses rayons, le ciel a perdu son azur. 


Il a mal, son amour le brûle,

il tente de l’oublier, mais la symphonie revient sans cesse,

il ne comprend pas, cela fait si longtemps,

il croyait ne plus l’aimer, mais son cœur lui mentait. 


Le bruit de la civilisation n’est qu’un son diffus,

c’est un violon aux cordes brisées par le temps, 

l’homme voudrait être fort, il voudrait oublier,

mais plus il lutte, plus cela lui fait mal,

les souvenirs sont les barreaux de sa cage,

mais la colombe s’est envolée, la colombe s’est envolée.   


Il a mal, son amour le brûle,

il tente de l’oublier, mais la symphonie revient sans cesse,

il ne comprend pas, cela fait si longtemps,

sur son cœur est gravé le A de ses lèvres rouges.


Les ombres s’étendent sur la grande rue vide,

les étoiles ont perdu leurs diamants,

l’homme rentre chez lui sous la lumière fébrile, 

dans la grande chambre froide, il n’y a plus de parfum,

les cris de l’amour ne sont plus que des échos lointains,

son cœur se recroqueville dans le vide de ses nuits.


Il a mal, son amour le brûle,

il tente de l’oublier, mais la symphonie revient sans cesse,

il ne comprend pas pourquoi, cela fait si longtemps,

il ignorait la profondeur de son amour. 


Sa silhouette passe sous ses yeux clos,

un sourire se noie entre ses larmes endormies,

le souffle court il se réveillera sans un cri,

les étoiles ont perdu de leurs diamants,

sa peau tremble dans le vaste néant,

mais il y aura toujours du rose sur les joues des enfants. 


Il a mal, son amour le brûle,

il tente de l’oublier, mais la symphonie revient sans cesse,

il ne comprend pas pourquoi, cela fait si longtemps,

son amour est un puits sans fin où s'envolent les A 

de ses lèvres rouges.…


mercredi 11 septembre 2024

Goutte à goutte blanc

 



La pluie, goutte à goutte sur mon âme

la brume grise s’étend sur la montagne

à travers le voile la silhouette d’une femme

froide comme le couteau d’une lame.

 

Sous les cieux baignés de sang

goutte à goutte versé dans mon océan

les souvenirs forment des radeaux blancs

qui s’en vont se perdre aux quatre vents.

 

Étouffé par tant de sentiments

je pars pour l’autre continent

goutte à goutte, lentement

voyageur du dernier instant.

 

Là-haut, au milieu des cygnes blancs

nous ne serons pas assis sur un même banc

tout est de ma faute, j’en suis conscient

goutte à goutte, à jamais, éternellement.

 


vendredi 16 août 2024

L'échiquier du grand Amour


Un jour si tu croises le grand amour, 

dis-lui donc de ne plus entrer dans ma cour, 

dis-lui donc d'aller se faire voir, 

de raconter à d'autres ses histoires… 

 

Le grand amour, c'est autant un jeu d'échecs qu'un jeu de dame, 

tu peux être pion, reine ou bien roi, 

mais tu sais surtout que tu n'es plus toi 

il te prend tes flammes, il te vole ton âme 

il te manipule, il te désarticule, 

il te laisse pauvre sans le sou, 

il te laisse sens dessus dessous, 

il te retourne, il te chamboule 

il te rend complètement maboule

il te dégêne, il te rend sans gêne, 

à l'idée de le perdre tu flippes

car tu adores te balader sans slip

tu ne sais plus s'il va faire jour ou nuit

mais tu sais qu'avant ta vie était pleine d'ennui 

hier tu étais moribond et aujourd'hui tu fais des bonds 

hier tu étais sur terre et aujourd'hui tu effleures la stratosphère !

 

Mais tu sais le grand amour c'est comme un grand prix

chaque virage peut te couter la vie, 

c'est une danse risquée, toujours sur le fil du rasoir, 

un seul faux pas peut conduire au seul au revoir. 

 

Alors le jeu en vaut-il vraiment la chandelle ? 

Quand la passion te consume faut-il toujours vivre de ses étincelles ? 

N'oublie pas que le grand amour est fait de raison et non de passion,

qu'il est le kaléidoscope des quatre saisons.

 

Alors si par chance le grand amour décide de rester, 

chéris chaque seconde car il peut s'envoler, 

le grand amour est une fleur qui ne doit jamais flétrir, 

un poème sans fin que seul le cœur peut écrire...




samedi 3 août 2024

Les fantômes



Me voilà de nouveau seul,

seul dans la vie, seul dans la nuit,

les fantômes trottent de leurs rires sordides,

rouleau compresseur de mes égarements

sous un ciel rose la terre est noire

rien n'y pousse hormis le désespoir

les fleurs du mal et la solitude des pierres,

je voudrais me relever mais je n'en ai plus la force

je voudrais prier, mes lèvres sont closes

les mains éthérées serrent mon cou,

mon cœur froid s'envole à travers les songes

mais même les étoiles me repoussent du vide

la mort ne veut pas de moi, me hurle d'accomplir

ce qui doit être accompli…

 


vendredi 2 août 2024

A comme Amour

 



L’amour, tout le monde en possède un bout,

c’est ce petit rien qui forme le grand tout,

l’amour ça unit les hommes, les chats, les matous,

Ca va et ca vient comme les bulles d’un bain à remous.

 

L’amour c’est tout sauf un long fleuve tranquille,

c’est une mer à la fois sauvage et docile,

ça vous caresse le cœur, ça gronde, ça n’a rien de facile,

réussir son amour est ce qu’il y a de plus difficile.

 

L’amour c’est aussi un poème récité au clair de lune,

quand les dryades et les féés s’invitent au creux des dunes,

l'amour c’est une magie emprisonnée dans les runes,

même les chercheurs de corps peuvent y trouver fortune.

 

L’amour, on le chante depuis toujours, on l’écrit à l’infini,

on l’érige en gratte-ciel ou en prison pour s’y enfermer à vie,

le grand amour c'est bien plus que le conte des mille et une nuits,

c'est la Joconde, un Van Gogh, un Modigliani.

 

Être en amour est quelque chose de merveilleux,

vous ne touchez plus terre, vous volez dans les cieux,

vous avez enfin trouvé un vrai sens à la vie,

vous côtoyez les étoiles, vous touchez l'infini.

 

Mais l'amour c'est aussi une histoire avec un point final,

c'est un voyage en train avec une station finale,

comme dirait Grand Cœur Malade valait mieux prend le bus,

même si toutes les histoires finissent au terminus.

 

Des histoires d'amour j'en ai connu quelques-unes,

j'en ai connu des vertes, des blondes et des brunes,

il parait que les dieux écrivent en rouge leur destin,

si les fidèles en sont comblés, les infidèles meurent de faim.

 

L'amour ça vient du cœur, de l'âme et du corps,

ca vous rend speed, ça vous prend aux tripes, ça vous prend le mords,

c'est un galop, une escalade, le mont Blanc et l'Everest réunis,

ça peut monter jusqu'à la lune où votre amour aluni.

 

L'amour c'est à la fois un feu d'artifice et une braise qui vous consume,

pour le garder il faut enfiler son plus beau costume,

on doit être fort, on doit être doux, on doit être sincère,

pour ne pas le perdre on doit être capable de remuer la terre entière.

 

L'amour ce n'est pas du capitalisme, c'est un bénéfice à long terme,

c'est du blé, du grain, du cochon, ça te nourrit comme à la ferme,

ça raccourcit tes heures et ça prolonge tes nuits,

l'amour, c'est tout simplement le seul hymne de la vie.

 

L'amour c'est aussi une boussole qui a perdu le nord,

tu ne sais plus ce que tu fais, si tu es en vie ou bien mort,

tu flottes, tu lévites, tu t'envoles quand ses lèvres effleurent les tiennes,

l'amour c'est capital, c'est Rome, Paris ou bien Vienne.

 

Que tu sois blanc, jaune, black ou beurre,

l'amour n'a pas de frontière et à mille saveurs,

c'est un diamant, c'est du cristal, c'est le sucre, le poivre et le sel  

il est une chose rare tout en étant, universel…


jeudi 1 août 2024

Équilibre précaire

 



Je ne sais que penser de ce monde 

s'il s'est bâti sur l'entraide ou la haine, 

si ce monde s'est construit dans les joies ou les peines, 

si dans notre histoire, il y a eu plus de gloire que d'amour, 

ou s'il y a plus de caresses que d'Oradour.

 

Sans doute un peu des deux me direz-vous, 

autant de paix que d'hommes à genoux, 

autant de ruines que de formidables fondations, 

autant de feuilles mortes que de fleurs accrochées aux saisons,

le monde semble tenir équilibre, me semble-t-il, 

en équilibre précaire, ainsi soit-il.

 

C'est vrai qu'il y autant de nuits que de jours, 

qu'il y a sans doute autant de cris que d'amour,

seulement, quand j'allume ma télévision 

à l'heure exacte des informations, 

des pluies torrentielles inondent les demeures, 

la faim, la guerre, la colère, le monde se meurt, 

les roquettes tombent, les canons tonnent comme des orages, 

j'ai le cœur emprisonné, pris en otage.

 

Mon enfant se demande pourquoi ces carnages, 

pourquoi cette folie, pourquoi ces naufrages, 

des secondes, des minutes, une éternité de violence, 

ses larmes roulent, brisent et emportent son innocence.

 

Mais ne t'inquiète pas, mon petit, tu n'es pas un animal, 

le bien l'emporte toujours sur le mâle, 

c'est comme ça que finissent toutes les histoires. 

bien sûr, je lui mens, ça lui évite de faire des cauchemars.

 

L'équilibre est alors maintenu, 

un équilibre précaire, un fil ténu, 

le bien, le mal, la guerre continue, 

mais un jour tu devras choisir ton camp. 

Choisis-le bien, ou ce sera le néant.


samedi 27 juillet 2024

Inner Revolution

 



You can cry all the tears in the world

you can feel sorry for yourself and the filth

nothing will ever change in your lifetime

so break your chains, it’s never or now.


Get up and take your place in this fight

gather your courage, don’t wait,

every gesture counts, every voice resonates,

together, we can change the situation.


Don’t let fear chain you,

don’t let doubt slow you down,

hope is born in action, in faith,

hand in hand we will write this law.


Every step forward is a victory,

every hand extended is a new story,

don’t listen to those who say it’s impossible,

because the revolution in us is infallible.


Look around you, see these brave souls,

who refuse to be silent, who refuse the constraints,

it is through our union that change will be born,

a future where love will be our only oath.


So, act, do not stay still,

make your voice heard, become invincible,

it is here and on this path that everything begins,

it is never or now that we enter the dance…


C'est jamais ou maintenant



Tu peux pleurer toutes les larmes du monde

tu peux t'apitoyer sur ton sort et sur l'immonde

rien ne changera jamais de ton vivant

alors brise tes fers, c'est jamais ou maintenant.

 

Lève-toi et prends ta place dans ce combat

rassemble ton courage, n'attends pas,

chaque geste compte, chaque voix résonne,

ensemble, nous pouvons changer la donne.

 

Ne laisse pas la peur t'enchaîner,

ne permets pas au doute de te freiner,

l'espoir naît dans l'action, dans la foi,

main dans la main nous écrirons cette loi.

 

Chaque pas en avant est une victoire,

chaque main tendue est une nouvelle histoire,

n'écoute pas ceux qui disent que c'est impossible,

car la révolution en nous, est infaillible.

 

Regarde autour de toi, vois ces âmes braves,

qui refusent de se taire, qui refusent les entraves,

c'est par notre union que naîtra le changement,

un futur où l'amour sera notre seul serment.

 

Alors, agis, ne reste pas immobile,

fais entendre ta voix, deviens invincible,

c'est ici et sur ce chemin que tout commence,

c'est jamais ou maintenant qu'on entre dans la danse.




dimanche 14 juillet 2024

World revolution


 

The wind is rising, can you hear this sound?

It is the murmur of souls, the clamor of the night,

a breath of hope, a sensational cry,

all humans rise, a world...universal.


From one corner of the planet to the other, from plains to cities,

the revolution ignites, divine spark,

chains break, walls collapse,

hearts beat the pavement, borders succumb.


We march, fist raised, millions of arms,

united by a dream, a future at our fingertips,

skin against skin, we feel the heat,

humanity in momentum, a surge of happiness.


No more borders, no more divisions,

we build together, one nation,

laughter and songs, tears of joy,

all equal, all free, under the same roof.


We take the street, we take the stage,

we take the words, we take the pain,

to say "no" to tyrants, to lies erected,

to say “yes” to life, to shared love.


Signs go up, slogans in the air,

Justice, Peace, Freedom, dreams to dream,

we rewrite history, a new page,

every voice counts, every spark.


Governments tremble, the powerful waver,

in front of this human wave, an indocile river,

the people rise up, an invincible force,

let us join forces, our destiny becomes clear.


We are the architects of our future,

we are each outstretched hand, each smile,

we are the revolution, an endless stream,

a world to build, hand in hand.


So get up, join this dance,

the revolution is here, it's our only chance,

for a better world, for a common dream,

all together, all united, we are one.

Révolution mondiale (hymne du systeme Andromede)

 



Le vent se lève, entends-tu ce bruit ?

C'est le murmure des âmes, la clameur de la nuit,

un souffle d'espoir, un cri sensationnel,

tous les humains se lèvent, un monde…universel.

 

D'un coin à l'autre de la planète, des plaines aux villes,

la révolution s'allume, étincelle divine,

des chaînes se brisent, des murs s'effondrent,

les cœurs battent le pavé, les frontières succombent.

 

On marche, poing levé, des millions de bras,

unis par un rêve, un avenir à nos doigts,

peau contre peau, on sent la chaleur,

l'humanité en élan, une déferlante de bonheur.

 

Plus de frontières, plus de divisions,

on construit ensemble, une seule nation,

des rires et des chants, des larmes de joie,

tous égaux, tous libres, sous le même toit.

 

On prend la rue, on prend la scène,

on prend les mots, on prend la peine,

de dire "non" aux tyrans, aux mensonges érigés,

de dire "oui" à la vie, à l'amour partagé.

 

Des pancartes s'élèvent, des slogans dans l'air,

Justice, Paix, Liberté, des rêves à faire,

on réécrit l'histoire, une page nouvelle,

chaque voix compte, chaque étincelle.

 

Les gouvernements tremblent, les puissants vacillent,

devant cette vague humaine, un fleuve indocile,

les peuples se soulèvent, une force invincible,

unissons nos forces, notre destin devient lisible.

 

Nous sommes les artisans de notre avenir,

nous sommes chaque main tendue, chaque sourire,

nous sommes la révolution, un flot sans fin,

un monde à bâtir, main dans la main.

 

Alors lève-toi, rejoins cette danse,

la révolution est là, c'est notre seule chance,

pour un monde meilleur, pour un rêve commun,

tous ensemble, tous unis, nous ne sommes plus qu’un.

 

 


samedi 13 juillet 2024

On me dit



(slam 3)

 

On me dit que l'amour est une mise en jambe,

une course effrénée jusqu'à en perdre haleine,

Certains affirment que l'amour est une mise en œuvre,

le début d'un parcourt, un chantier et une œuvre.

 

On dit que les fiançailles sont une mise en bouche

qu'elles sont les préludes à des nuits plus farouches

mais on murmure aussi que le mariage est une mise en bière

que souvent c'est le sexe que l'on enterre.

 

On raconte que les enfants sont une mise en terre

qu'il faut oublier la complicité d'hier

où l'amour faisait fleurir de torrides arcs-en-ciel,

et que la vie nous offrait son nectar et son sel.

 

On me dit aussi que les disputes sont une mise en demeure

qu'il est temps de régler l'horloge sur la même heure

qu'il vaut mieux accorder guitares et violons

que le bonheur réside dans les vraies discussions.

 

On me dit bien des choses, on me donne pleins de conseils,

sur la vie, sur le couple, sur des trucs à mettre à la corbeille,

mais personne ne me dit comment arrêter le temps qui passe,

ni comment faire pour que jamais l'amour ne se lasse…

 

mardi 9 juillet 2024

Moche sans Gavroche




Entends-tu ce bruit, c’est le silence,

entends-tu la nuit, c’est ma souffrance,

les larmes coulent sur les tuiles de mon toit

et la pluie tombe sur une photo de toi.

 

Froides et insensibles, les étoiles gardent leur distance,

il n’y a jamais eu de magie, ici s’érige l’abstinence,

les souvenirs dans mon coeur sont des fleuves asséchés

qui coulent dans mes veines pour mieux m'assoiffer.

 

On me l’a dit quand j’étais petit, seulement une fois,

on me l’a dit aussi plus tard, trop de fois,

jeune j'étais pourtant sympa, joyeux et pas trop cloche,

je me prenais pour Gavroche sans savoir, misère, que j’étais moche.

 

J’ai grandi avec une grand-mère qui déifiait le beau,

Gainsbourg ? Hum, elle ne l’a jamais eu en photo.

Mais pour elle, j'étais le plus beau, le plus grand,

hum, la seule à le croire sur tout le continent.

 

Dans une vie normale, pas loin des bancs de l’école,

il y a toujours une fille, une icône, une idole.

La mienne s’appelait Vanessa, purée, qu'elle était jolie !

Mais dès le premier regard, misère, c’était déjà fini.

 

Moi je lui aurais tout offert, mon sac de billes, mon sandwich au gruyère !

Et si ça ne suffisait pas, je lui aurais donner la terre entière !

Mais pour elle je n’étais pas Gavroche,

pour elle j’étais juste, un enfant moche.

 

Depuis ce jour, j’ai traversé un demi-siècle

à la rame, à la pagaie, avec une faucille,

des Vanessa, il y en a eu des centaines,

moi je voguais sur les paquebots de la peine.

 

Mon cœur est comme la tombe du soldat inconnu,

on passe devant puis on ne revient plus,

j'avais la sensation que dans ma vie rien n'était normal,

je me sentais comme un prisonnier de la Seconde Guerre mondiale.

 

Ma famille n’a jamais compris mes douleurs et mes souffrances

elle ne comprenait pas qu’entre le beau et le laid, il y a toute une différence,

personne ne comprenait mes voyages sur les paquebots de la peine,

ni pourquoi ma vie ressemblait à une mauvaise mise en scène.  

 

Heureusement j’ai connu quelques éclaircies

j’ai cueilli quelques fleurs dans le printemps de quelques nuits.

mais si toutes les fleurs de mon jardin ont fané,

c’est que mon cœur avait bien trop souvent voyagé.

 

Alors je respire sous les larmes de mon toit,

je regarde cette photo et je repense à toi,

tu étais ma dernière chance d’arriver à destination,

mais il faut croire qu’être moche, c'est une malédiction. 

jeudi 4 juillet 2024

La fille de la lune

 



La fille de la lune

Slam Un

  

Quand je rentre le soir la lune me regarde

c'est la fille de la nuit la fille qui me garde

quand je suis assis sous mon carreau brisé,

elle me sourit, m'adresse un signe d'amitié.

 

Elle est belle, elle est blonde sous mon œil fêlé,

Elle est belle, elle est ronde, comme une fille à marier.  

Moi je l'aime la lune, je l'aime à me damner

Je l'aime si fort qu'une nuit, elle m'a condamné.  

 

La pluie tapote sur mon toit et elle toujours là,

dardant de ses rayons le pauvre type d'en bas,

j'ai parfois l'impression qu'elle est là juste pour moi

qu'entre nous existe un silencieux ébat.

 

Alors je me glisse tout au fond de mes draps,

et je pose ma main dans ce lieu où tu n'es pas

parfois sur mon front et mes joues glissent

le souvenir de ton parfum et tes lèvres réglisse.

 

Elle est belle, elle est blonde, comme les cheveux d'une dame

Elle est belle, elle est ronde, comme le ventre d'une femme !

Moi je l'aime toujours la lune, moi je l'aime à en mourir,

reviens mon coeur, mon bébé, je ferais tout pour guérir !

 

La pluie redouble sur mon regard brisé

mon lit est un bateau ivre où je suis naufragé

mais ce soir la lune ne m'écoute plus

entre les étoiles, la lune s'est perdue.  

 

Ou peut-être alors attend-elle l'amour,

à l'ombre, à l'aube, d'un nouveau jour,

et moi, je reste là, les yeux plantés vers le ciel,

d'un coup ça me revient, elle s’appelait Angèle…