lundi 22 mai 2023

 



Parfois les heures sont lourdes

comme des larmes de géants

assisses entre les pierres de solitude

les étoiles s’éteignent une à une

dans le regret des siècles

au creux des églises abandonnées

et des souvenirs volés par le temps.

 

L’éclair a traversé nos vies

puissance éphémère

et lumière aveuglante

ce fut le festival des corps

la chevauchée érotique

le jour épousait la nuit

et l’amour épousait nos vies

nectar à nos lèvres

assoiffées d’être quatre

union éternelle

de nos âmes cabossées.

 

Puis doucement, lentement

dans le silence des non-dits

ses flammes se sont éteintes

les braises ne murmurent plus

je marche dans la cendre des nuits

entre les pierres de solitude…



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