Eh ho, je suis là !
Tu me vois, même si je ne suis…personne ?
Tu me vois de là-haut, de la vie ?
Tu me vois derrière mon mur ?
Derrière la vitre de ma voiture ?
Il pleut, la pluie est grise, le temps tapote ma peau,
martèle mon âme, soumet mes larmes
coule sur un passé sans éclat
coule sous mes draps
visage enfoui, visage meurtri
les rats et les araignées...crient.
Eh dis, tu me vois, toi qui marches dans la vie
toi qui ris, toi qui pleures, toi qui a des amis ?
Vois-tu l’homme au regard bas, au regard las ?
Je te jure que je jure que je suis là
je te jure que je suis ne pas transparent
que je suis grand
que j’ai du talent
alors hein, quoi, que te faut-il de plus ?
Que je sois riche ? Que je sois beau ? Que je sois moins…laid ?
Ne détourne-toi pas de moi,
ouvre-moi tes bras,
prend donc moi la main
envolons-nous, faisons un bout de chemin,
cueillons des rires et du jasmin, soyons fou, soyons un !
Non, tu ne veux pas ? Ce n’est pas grave, j’ai l’habitude,
mais reste encore un peu, écoutons crépiter les flammes du dernier bleu.
Tu sais, on peut être nombreux et seul à la fois
on peut être grand et triste roi
on peut sourire et mourir en dedans
on peut s’éteindre tout en rayonnant…
Post mortem
J’ai toujours eu de toi tu sais
j’ai toujours eu besoin de vous,
mais vous, vous n’avez jamais eu besoin de moi
vous vous moquez bien des larmes sur les comptoirs
des faces grises sur les trottoirs,
mais malgré tout, main dans la main,
nous marchons vers ce point commun
où toutes les lignes de la main
se rejoignent, enfin…
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