Le bas regard du ciel de ce jour disgracieux
la brume sur son aile m’emmène aux aveux
la douleur éternelle d’avoir perdu nos vœux
en de noires citadelles croupissent les malheureux.
Devant les aléas de la vie,
au pied d’un monde de haine et de mépris
la maison s’efface petit à petit,
il ne reste plus qu’un rayon de soleil
dans l’épais brouillard d’un samedi soir.
Notre cheminée entonne des rires qui n’existeront jamais
les flammes, fantomatiques, crépitent sans bruit
il n’y aura ni joie, ni festin, ni jardin
il n’y aura que ma plume empreinte de suie
et le rire lointain d’un souvenir radieux.
Le salon ne bourdonnera pas de nos jeux cabotins
ton fauteuil ne dessinera aucune courbe
le plancher en bois ne craquera que de courants d’air
il n’y aura que des silhouettes figées dans la poussière
le grincement aigu et sinistre d’une porte d’entrée
qui ne s’ouvrira jamais.
Dans la chambre rien ne sera défait,
ni les draps, ni les mots, ni tes cheveux
le plafond restera vide de nos regards
et nos souffles resteront inanimés
comme figés dans nos rêves trop grands
pour des cœurs trop sensibles
des corps trop fragiles
et une réalité trop horrible.
Tu étais un rêve inaccessible et occupé
Je n’étais qu’un cauchemar ambulant et tourmenté…
Wow, bravo
RépondreSupprimerMerci Sabine !
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