Ostensiblement mon âme divague,
Du vague à l’âme en obscurs états d’âme,
Sur les récifs rocheux où s’écrasent les vagues,
Où la nuit agonisse en des râles infâmes.
Le rouleau de l’écume des bruines cinglantes,
Fouette ma raison en pluies sanguinolentes,
Et sous mes cieux avancent des galères,
Déversant sur mes tombes des rires amères.
Au gré des mauvais vents je tangue,
Je ploie, je plie, je me noie dans la fange,
Mes pensées pataugent dans des rêves étranges,
Où flottent des silhouettes exsangues.
Ma réalité n’est qu’une vague scélérate,
Qui submerge les rayons de mes jours,
Mais parfois celle-ci se montre moins ingrate,
En m’offrant l’esquisse d’un bonjour…
Tiré de mon 5e recueil "Spleen et Clarté"
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