Quand tu sens que l’heure approche,
Quand tu sens que ta vie décroche,
Vide enfin tes poches,
Et n’fais plus ton gavroche,
Oublie qu’t’as été moche,
Et sourit à ta fin,
Toi le démon,
Toi le moins que rien,
Qui a fait plus que tout,
Dans le mal et sa misère,
A ta mère, à ton père,
Moi qui t’es si souvent tendu la main,
Toi qui m’prenais pour un « pantin »,
Tu fais moins le guignol maintenant,
Tu fais moins le mariol, agonisant,
Alors expire donc ta haine,
Laisse-donc ton fleurir ta peine,
Ouvre ton cœur,
Fait des excuses à ta sœur,
Vas-y donc, laisse couler tes larmes,
Lâche donc tes armes,
Car là-haut pas sûr qu’ils te pardonnent,
Là-haut j’crois pas tu rencontreras la Madone,
Tu vas prendre un direct du droit,
Qui vas t’envoyer direct dans le monde d’en bas,
Là où croupissent tous les rats,
Là où se meurent politiciens et malfrats,
Economistes, boursiers et autres cancrelats,
Alors, alors mon p’tit gars,
Si tu veux pas finir l’cul dans les braises,
Si tu veux pas qu’pendant l’éternité c’est toi qu’on baise,
Confie-toi à moi,
Lâche les mots, sors-les du cachot,
Repens-toi enfin,
Laisse la lumière envahir ton destin,
Et peut-être alors,
Un peu avant ta mort,
A l’heure de couper les fils,
Tu pourras une première fois,
M’appeler,
Papa.
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