Il erre seul dans la grande rue animée,
il a les mains dans les poches, l’esprit ailleurs,
les gens passent, occupés à leurs affaires,
personne ne le remarque, il est invisible,
le vent souffle sur son visage livide,
le soleil a perdu ses rayons, le ciel a perdu son azur.
Il a mal, son amour le brûle,
il tente de l’oublier, mais la symphonie revient sans cesse,
il ne comprend pas, cela fait si longtemps,
il croyait ne plus l’aimer, mais son cœur lui mentait.
Le bruit de la civilisation n’est qu’un son diffus,
c’est un violon aux cordes brisées par le temps,
l’homme voudrait être fort, il voudrait oublier,
mais plus il lutte, plus cela lui fait mal,
les souvenirs sont les barreaux de sa cage,
mais la colombe s’est envolée, la colombe s’est envolée.
Il a mal, son amour le brûle,
il tente de l’oublier, mais la symphonie revient sans cesse,
il ne comprend pas, cela fait si longtemps,
sur son cœur est gravé le A de ses lèvres rouges.
Les ombres s’étendent sur la grande rue vide,
les étoiles ont perdu leurs diamants,
l’homme rentre chez lui sous la lumière fébrile,
dans la grande chambre froide, il n’y a plus de parfum,
les cris de l’amour ne sont plus que des échos lointains,
son cœur se recroqueville dans le vide de ses nuits.
Il a mal, son amour le brûle,
il tente de l’oublier, mais la symphonie revient sans cesse,
il ne comprend pas pourquoi, cela fait si longtemps,
il ignorait la profondeur de son amour.
Sa silhouette passe sous ses yeux clos,
un sourire se noie entre ses larmes endormies,
le souffle court il se réveillera sans un cri,
les étoiles ont perdu de leurs diamants,
sa peau tremble dans le vaste néant,
mais il y aura toujours du rose sur les joues des enfants.
Il a mal, son amour le brûle,
il tente de l’oublier, mais la symphonie revient sans cesse,
il ne comprend pas pourquoi, cela fait si longtemps,
son amour est un puits sans fin où s'envolent les A
de ses lèvres rouges.…